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Mauremys leprosa (Schoepff, 1812)

Mauremys leprosa
Evi Gierisch (iNaturalist) (CC BY-NC 4.0)

Nom scientifique : Mauremys leprosa (Schoepff, 1812)

Nom commun en français : Émyde lépreuse

Nom commun en anglais : Mediterranean Pond Turtle

Famille : Geoemydidae

Etymologie

Mauremys : μαύρος ‘maure, de Maurétanie’ et έμύς ‘tortue d’eau douce’

leprosa : du latin leprosus, a, um ‘lépreux ou écailleux’, probablement à cause des tubercules verruqueux sur le spécimen décrit par Schweigger (1812)

Sous-espèces

Taille

Adulte : 8,2 à 25 cm

Juvénile : 22 à 32 mm

Poids

Adulte : 2 kg

Juvénile : 4,6 à 6,8 g

Caractéristiques

Adulte

Carapace :

  • carapace basse, faiblement convexe avec le contour ovalaire et une carène continue sur les vertébrales et discontinue sur les costales qui s’estompe avec l’âge
  • dossière plate grise, brune, roussâtre ou olivâtre, plus ou moins sombre avec une tache orangeâtre sur les costales, vertébrales et marginales
  • 5 (rarement 6) écailles vertébrales plus larges que longues
  • 4 paires d'écailles costales avec des carènes généralement interrompues et indistinctes
  • 12 paires d'écailles marginales
  • plastron toujours rigide, sans articulation jaunâtre, avec de larges taches noirâtres qui deviennent diffuses au cours de la croissance, pour s’estomper souvent totalement
  • écailles anales nettement échancrées en avant de la queue
Dossière Mauremys leprosa
Dossière par josep65 (iNaturalist) (CC BY-NC 4.0)
Plastron Mauremys leprosa
Plastron par Javier Ripoll (Observation.org)

Corps :

  • peau brun verdâtre à olive avec des lignes blanc- jaunâtre à orangé
  • tête large avec des lignes sinueuses au niveau des tempes entourent généralement une tache ronde isolée orange et l'iris jaune barré d’une ligne sombre, parfois complétée d’un cercle et/ou de 2 points sombres
  • cou se repliant dans l'axe du corps
  • pattes postérieures palmées
Tête Mauremys leprosa
Tête par Mohamed Mousaid (iNaturalist) (CC BY-NC 4.0)

Mâle et Femelle :

Aucune information

Juvénile

  • dossière avec sur chaque écaille, une ornementation de figures sinueuses ocre ou roussâtre
  • tête étroite avec une petite tache ronde, orangée ourlée de noir entre l’œil et la zone tympanique devenant peu ou plus visible avec l’âge
  • queue très longue puis ses proportions diminuent au cours de la croissance
Juvénile Mauremys leprosa
Juvénile par Saúl Rodríguez Rodríguez (Observation.org)

Distribution

Répartition géographique : Europe, Afrique

Pays : Maroc, Algérie, Tunisie, Ouest de la Libye, Sud de la France (Hérault, Pyrénées-Orientales), Espagne, Portugal

Pays où elle a été introduite : Italie

Habitat

marais, rivières, fleuves, étangs, mares, fonds vaseux et parfois dans des eaux saumâtres, préférence pour les zones profondes et pierreuses

Alimentation

Omnivore opportuniste (plantes, graines, invertébrés : insectes, arachnides, vers, mollusques, adultes et larves ; poissons et amphibiens capturés que si ils sont affaiblis, malades ou isolés dans un refuge (mare en voie d’assèchement))

Reproduction

Maturité sexuelle : 4 à 7 ans (mâle) et 7 à 10 ans (femelle)

Période d'accouplement : dans l’eau de janvier à avril

Ponte : 1 à 2 pontes par an d'avril à août

Lieu de ponte : à proximité immédiate de l’eau, à quelques mètres de la berge, ou parfois à plusieurs centaines de mètres, mais toujours dans un endroit dégagé, très ensoleillé, à l’abri d’éventuelles inondations et dans des zones sablonneuses ou entre les racines des arbres

Nombre d'oeufs par ponte : 1 à 17 œufs

Incubation : 25 à 108 jours

Prédateurs naturels

Les juvéniles sont mangés par les oiseaux (grand-duc, cigogne et percnoptère), l'écrevisse et le scorpion. Les adultes sont attaqués par la loutre, le sanglier, le renard roux et la mangouste égyptienne.

Menaces

L'espèce est menacée par les activités humaines et la perte d'habitat.

Protection

Statut UICN : Europe : Vulnérable (VU, 2004)

TFTSG : Vulnerable (VU, 2011)

L'espèce est interdite de détention chez les particuliers.

Information supplémentaire

En cas de menace, sa stratégie de défense repose sur la production d’un liquide sirupeux et malodorant qui s’échappe des glandes axillaires et inguinales.